Retour à la réserve marine du Cap Rousset. En cette saison estivale la crique est vraiment bondée, je croise pas mal de baigneurs équipés de masques et de tubas et çà fait plaisir de voir que la faune sous-marine méditerranéenne intéresse petits et grands. Par contre il devient difficile de trouver des coins tranquilles pour faire de la photo alors j'ai décidé cette fois-ci de m'intéresser à un secteur un peu plus profond et donc moins fréquenté mais qui présente plus de reliefs. Je vais explorer en apnée les anfractuosités qui se présentent à moi histoire de voir ce qui s'y cache.

Vers 4 mètres de fond un rocher m'interpelle car il semble abriter une cavité sombre. Je descends y jeter un coup d’œil et découvre des labres merles (labrus merula) tapis dans l’obscurité. Il m'est difficile de les photographier clairement il restent à quelques mètres de moi et ma lampe à une portée limitée ...

Beaucoup de trous au Cap Rousset ne sont pas habités. Cela paraît étrange car ils offrent quand même de beaux abris. On peut néanmoins y observer à chaque fois du coralligène alors qu'en surface il n'y en a pas du tout car il y a trop de lumière.

Dans cette nouvelle cavité j’ai plus de chance, je tombe cette fois-ci sur un beau serran chevrette (serranus cabrilla). ce que j'aime avec ces poissons c'est qu'ils sont très territoriaux, du coup ils ne sont pas très farouches et défendent fièrement leur secteur.

En me rapprochant du bord je pénètre dans une zone moins profonde et plus agitée par les vagues, c'est un environnement très apprécié par les jolies girelles paon (Thalassoma pavo).

Ces dernières sont très vives et les photographier n'est pas une chose facile. mais il faut savoir être patient et multiplier les essais, c'est un poisson qui en vaut le coup car c'est certainement l'un des plus coloré et les plus esthétiques que l'on puisse trouver sur nos côtes !

Pendant que je me maintiens sous l'eau pour guetter les girelles paon un petit banc de sars à tête noire (diplodus vulgaris) vient me rendre visite.

Je continue mon chemin et je repère entre deux rochers un beau crénilabre méditerranéen (Symphodus mediterraneus). Je suis content de cette observation car ces derniers sont plutôt rares, on en croise peu dans la réserve du Cap Rousset.

Sur le chemin du retour je passe dans les herbiers de posidonies au milieu des sars et d'une belle daurade royale (sparus aurata).

Beaucoup de poissons fréquentent les herbiers, des oblades (oblada melanura) et bien sûr des saupes qui se nourrissent de posidonies.

La sortie touche à sa fin, j'ai encore pu faire de belles observations dans cette réserve même si en explorant les cavités j'espère à chaque fois pouvoir revoir un mérou brun comme ce fut le cas lors d'une sortie passée ou découvrir un corb Ce sera peut-être pour la prochaine fois.

La calanque du Cap Rousset

La calanque du Cap Rousset est située sur la Côte Bleue, entre le port de Carry Le Rouet et la plage du Rouet. Il s'agit d'une réserve marine protégée crée en 1982 où les espèces marines peuvent se développer en toute quiétude. L'effet "réserve" est parfaitement visible sous l'eau, en snorkeling nous pouvons découvrir un grand nombre d'espèces marines, les poissons sont plus nombreux, plus gros et moins craintifs. Pour ces raisons la calanque du Cap Rousset est devenue mon site de plongée privilégié. La crique est globalement peu profonde, elle forme un plateau sous-marin où l'on trouve des herbiers de posidonies. Les falaises qui la borde comportent à leurs pieds de nombreux rochers et éboulis où la vie abonde. Le Cap Rousset est un excellent spot pour la randonnée palmée.