• En quête de nudibranches dans l'Anse du Sec

    Après avoir visiter la calanque du Petit Mugel je franchis le cap de Nège Froume et passe désormais dans l'anse du Sec. Le cap est une zone où la mer est toujours très agitée, il faut se frayer un chemin à travers les rideau de bulles crées par les vagues, on a l'impression d'être dans une machine à laver pendant quelques minutes. C'est un endroit apprécié par les girelles paons, les mulets et les bancs de saupes.

    saupes

    L'anse du Sec présente une côte escarpée offrant de nombreux tombants ombragés riches en faune et flore. On y trouve notamment de nombreux nudibranches dont les incontournables hervias (cratena peregrina).

    hervia

    Elles sont souvent suspendues à des branches d'eudendriums de Méditerranée (Eudendrium racemosus) dont elles mangent les polypes.  

    hervia

    Elles partagent les lieux avec quelques flabellines mauves (Flabellina affinis) mais ces dernières sont un peu plus rares. On les reconnaît bien avec leur couleur violette et leurs rhinopores lamellés. Malheureusement cette flabelline est ballotée dans tout les sens par le courant, il m'a été difficile d'en obtenir une image correcte.

    flabelline mauve

    Quoi qu'il en soit il n'y a pas de doutes, se sont bien les hervias les plus nombreuses. En voilà encore une qui déambule dans le coralligène.

    hervia

    Quelques poissons habitent également les parois verticales, c'est le cas des triptérygions nains (Tripterygion melanurum).  

    triptérygion nain

    En descendant le long des parois en apnée je découvre quelques rascasses brunes (Scorpaena porcus) bien cachées dans les anfractuosités de la roche.

    rascasse brune

    Leur talent de mimétisme leur permet de se fondre parfaitement dans le décors et de se rendre invisible pour leurs proies.

    rascasse brune

    Une grande étoile de mer rouge (Echinaster sepositus) arpente également les lieux. En visionnant l'image en grand vous noterez la présence d'un nudibranche à côté de l'un des bras de l'étoile de mer, vous pourrez appréciez l’impressionnante différence de taille entre les deux !

    étoile de mer rouge

    J’ausculte attentivement le coralligène et tombe sur un autre nudibranche que je n'avais encore jamais observé. Voici une facéline à stries rouges (Facelina rubrovittata) reconnaissable à sa livrée claire et ses lignes longitudinales oranges en pointillés. Malheureusement avec les remous de l'eau je n'ai pas réussi à me stabiliser pour lui tirer le portrait correctement ...

    facéline à stries rouges

    Je parviens maintenant sur la façade est de l'anse du Sec, la paroi que je longe semble cachée du Soleil une bonne partie de la journée et du coup l'eau y est plus fraiche, elle n'est plus qu'à 19°C. La roche est couverte de madrépores (Leptosammia pruvoti) dont certains déploient leurs tentacules ce qui confirme que la zone doit être sombre la majeure partie du temps.

    madrépores jaunes

    Une petite tache marron m'interpelle à proximité des madrépores, il s'agit d'un ver plat à papilles (Thysanozoon brocchii), c'est le second observé lors de cette sortie après celui du Petit Mugel. En visionnant l'image en grand vous pourrez constater que ce spécimen possède de grosses papilles sur le dos.

    ver plat à papilles

    Sur le chemin du retour qui me ramène vers la calanque du Petit Mugel je remarque en dessous de moi une petite cavité qui est située vers 4 mètres de profondeur. J'y fais un petit tour en apnée par curiosité et en passant la tête à l'intérieur je découvre quelques castagnoles (chromis chromis) et des éponges pierres servant de garde manger à un doris dalmatien (Peltodoris atromaculata).  

    Il est temps pour moi de prendre le chemin du retour, ces explorations du Petit Mugel et de l'anse du Sec ont encore été riches en découvertes, c'est un plaisir à chaque fois renouvelé de plonger sur ces fabuleux spots de snorkeling.

     

     


     

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    L'anse du Sec 

     

    L'anse du Sec fait partie du parc naturel des Calanques, elle est située au pied de l'imposant massif rocheux du Cap de l'Aigle à La Ciotat. Les falaises du Bec de l'Aigle sont les plus hautes falaises maritimes d'Europe, culminant à 394 mètres. La anse est accessible à pied en traversant le parc botanique du Mugel ou à la nage à partir du Petit Mugel et en dépassant la pointe de Nege Froume. Les fonds marins dans cette anse sont assez profonds, ils présentent un intérêt limité pour le snorkeler de surface. Par contre la anse est entourée de falaises de poudingues (conglomérats de galets) qui constituent dans l'eau de petits tombants ombragés où se développent du coralligène.

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Avril 2019 à 09:19

    Belles photos, très colorées

    2
    Mardi 23 Avril 2019 à 17:06

    merci beaucoup !

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