• Balade printannière dans le jardin sous-marin du Cap Rousset

    Me voilà de retour dans ma chère Méditerranée ! Depuis que je suis revenu de Thaïlande on ne peut pas dire que la météo ait été au beau fixe, les fenêtres sans vent et sans pluie se font rares et il est difficile de trouver un moment propice pour retourner plonger ...  Pourtant je tiens absolument à aller faire un tour à la réserve du Cap Rousset car en cette saison les fonds marins sont très beaux, ils se couvrent d'algues colorées et se transforment en jardin, de plus c'est une période où l'eau prend une limpidité cristalline. Mardi en fin de journée une opportunité se présente, le vent cesse enfin, je file à l'eau !

    banc de saupes

    En cette saison la mer est encore fraiche, ma montre de plongée m'indique une température de 16°C. D'ordinaire je trouverais l'eau plutôt bonne mais vu que lors de mes sorties en Thaïlande elle était à 29°C, j'ai du mal a me remettre au diapason ! Du coup je décide de garder le sur-shorty en plus de la combinaison de 2 mm.

    Sous l'eau c'est un enchantement, la faune et la flore captent immédiatement l'attention et on oublie vite le froid. Au dessus des prairies de dictyotes je découvre de nombreux sars, des crénilabres et de grands bancs de saupes.

     padines

    Parmi les rochers les crénilabres à cinq taches (Symphodus roissali) s'active à la construction des nids, ils sont nombreux à passer devant moi avec des brins d'algues coincés dans la bouche. C'est la période de reproduction et les mâles arborent leur livrée verte qui contraste avec leurs yeux rouges.

    crénilabre de roissal

    En voilà un qui s'affaire autour de son nid, il prend le plus grand soin à choisir les brins d'algues qui vont en tapisser le fond.

    crénilabre de roissal 

    Pendant que je photographie le crénilabre à cinq tache un beau labre merle (labrus merula) vraisemblablement curieux passe en dessous de moi. Cet individu présente une livrée verdâtre à points blancs.

    labre merle

    Je continue à fouiller les rochers et je finis par tomber sur une drôle de crénilabre que je n'avais pas encore observé, il s'agit d'un crénilabre méditerranéen (Symphodus méditerraneus). Il se caractérise par la présence d'une grosse tache noire sur le haut du pédoncule caudal et par le contour de ses yeux qui apparaît jaune-orangé.

    crénilabre Méditerranéen 

    Je décide de quitter le plateau peu profond pour rejoindre le milieu de la baie où poussent les prairies de posidonies. Sur le chemin je croise un beau banc tourbillonnant de saupes (Sarpa salpa).

    saupes 

    Dans les herbiers je repère pas mal de labres et des sublets, malheureusement avec le sur-shorty je flotte trop pour descendre les voir de près en apnée malgré les 2 kg de plomb qui sont attachés à ma ceinture. Il faut absolument que j'achète des poids supplémentaires. Quand j'aurai réglé ce problème de lestage je reviendrai explorer cet endroit car pas mal de poissons intéressants s'y cachent comme ce labre vert (labrus viridis) reconnaissable à son corps fusiforme.

    labre vert

    Je retourne vers une zone rocheuse moins profonde quand sur le trajet je repère un magnifique vers tubicole spirographe à la couronne tentaculaire parfaitement déployée. Comme il est situé à 2-3 mètres de profondeur je tente une descente en luttant contre la poussée verticale de ma trop grande flottabilité et je parviens malgré toutes ces difficultés à tirer le portrait de son panache coloré.

    vers spirographe 

    Sur l'un des caps qui bordent la baie il y a une zone rocheuse peu profonde et battue par les vagues qu'affectionnent les blennies. Au détour d'un bloc je surprends une belle blennie gattorugine (Parablennius gattorugine). Ce spécimen de grande taille ne s'attendait pas du tout à me voir et ne sachant pas quoi faire il est resté immobile, ce qui m'a permis de l'admirer en détail.

    blennie gattorugine

    Dans la végétation touffue j'observe également une étoile de mer épineuse à quatre bras (Coscinasterias tenuispina). Elle se fond bien dans le décors et j'ai failli passer à côté d'elle sans la voir.

    étoile de mer épineuse  

    C'est là qu'entrent en jeu de grands bancs impressionnants de saupes tel des troupeaux de bisons déboulant dans les grandes plaines sans regarder où ils vont. C'est vraiment fascinant de voir évoluer ces nuages de poissons virevoltant.

    banc de saupes

    banc de saupes

    Cherchez les loups cachés dans le banc de saupes !

    saupes

    Les loups (Dicentrarchus labrax) encadrent le troupeau et se mêlent discrètement à lui.

    loup

     

     


     

     

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    La calanque du Cap Rousset

     

    La calanque du Cap Rousset est située sur la Côte Bleue, entre le port de Carry Le Rouet et la plage du Rouet. Il s'agit d'une réserve marine protégée crée en 1982 où les espèces marines peuvent se développer en toute quiétude. L'effet "réserve" est parfaitement visible sous l'eau, en snorkeling nous pouvons découvrir un grand nombre d'espèces marines, les poissons sont plus nombreux, plus gros et moins craintifs. Pour ces raisons la calanque du Cap Rousset est devenue mon site de plongée privilégié. La crique est globalement peu profonde, elle forme un plateau sous-marin où l'on trouve des herbiers de posidonies. Les falaises qui la borde comportent à leurs pieds de nombreux rochers et éboulis où la vie abonde. Le Cap Rousset est un excellent spot pour la randonnée palmée. 

     

     


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